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Quand Rue 89 offre une tribune à un fasciste militant , sous couvert de "témoignage de terrain"
En mettant en pleine lumière l'existence d'une tendance politique néo-fasciste au sein du Front de Gauche à travers un article sur René Balme, candidat aux législatives et animateur d'un site publiant du Dieudonné et autres saloperies négationnistes , antisémites et conspirationnistes, Rue 89 se donne brusquement des airs d'antifascisme militant.
Cela tout de même ne saurait faire oublier qu'à bien des égards, l'un des médias phare de la « gauche moderne et participative » n'a absolument rien à envier à Oulala.net, en termes de relais de textes néo-fascistes.
Dernièrement un article publié sur le Blog « l’Horreur du château » , intitulé « Je suis l'erreur dans votre système » et repris par Rue 89 a fait beaucoup parler de lui. L'auteur s'y présente comme un fils spirituel de la gauche culturelle qui las de voir la société se dégrader, se serait rebellé contre ses références et aurait voté Le Pen lors des dernières élections. Rue 89 a publié cet article en le présentant comme une « tribune permettant de comprendre un itinéraire hors du commun ».
Nous avions consacré certains de nos textes à démontrer la volonté de propagandistes fascistes de s’insinuer dans le débat publique, notamment sur le net. C’est l’un des travaux de l’antifascisme, d’assurer une veille des nouvelles formes d’organisation et de propagande des fascismes.
Dans un article consacré à Fdesouche , blog principal de la fachosphère et en ayant , nous écrivions il y a quelques mois :
« Fdesouche a une seconde fonction, c’est un lieu d’organisation et de mobilisation pour les opérations de propagande : les administrateurs publient des articles issus de la presse internet, avec le lien vers les sites originels. La masse des commentateurs se rend ensuite sur ces sites, pour apporter son discours de haine . Ceci explique que sur les sites des médias traditionnels, les commentaires et les forums soient généralement majoritairement orientés vers un discours néo fasciste. Les gens qui ne connaissent pas fdesouche et sa stratégie ont l’impression que toute la France est d’ores et déjà d’extrême droite. En réalité, il suffit d’une petite vingtaine d’envoyés de Fdesouche sur un article de la presse classique et le tour est joué, car les gens non organisés ou les militants qui se battent dans le réel ont autre chose à faire que de commenter les articles de la presse dominante ».
C'est exactement le cas en ce qui concerne Rue 89 : dès qu'un article concernant le FN est publié, il est repris sur Fdesouche et les fascistes débarquent ensuite en masse dans les commentaires de Rue 89, qui ne censure pas, mais laisse le public habituel du site se dépatouiller avec les diatribes racistes et antisémites des militants de Fdsouche.
Mais mieux que les « opérations Carcajou » qui consistent à noyauter les commentaires des médias, il s’agit avec cet article d’une autre forme de propagande « l’écossaise » qui consiste, comme nous l’écrivions dans un autre article ici : « à ne pas dévoiler son statut réel, à se faire passer pour un citoyen lambda authentiquement révolté, ou à jouer la caricature du militant de gauche pour énerver les autres commentateurs »
Dans cet article publié par Rue 89 nous pourrions dire que c’est une évolution de l’écossaise : Le citoyen n’est plus lambda, il devient un ex-gauchiste reconverti au lepénisme, mais la trame psychologique reste la même : déclencher la culpabilité et faire croire à l'intégrité . Culpabilité de la gauche qui n’a su retenir dans ses rangs ce « jeune homme », intégrité car il ne s’agit pas du facho de base, bas du plafond et aviné (image du fasciste encore récurrente chez certains militants de gauche) mais bien du produit de la culture de gauche.
Les agents provocateurs fascistes savent depuis longtemps manier la plume et l’argument pour tenter engendrer stupeur et confusion dans les rangs adverses
Dépassons donc ce stade et lisons ce texte de près en le commentant
« Un électeur FN, normalement, c’est une personne âgée assez aisée, qui aimerait interdire le rock, la techno et toutes les musiques de « jeunes », qui vit dans un village paumé à la campagne et qui n’a jamais vu un Arabe de sa vie, une personne xénophobe pleine de préjugés qui regarde trop TF1.Ou bien c’est un pauvre gars inculte faisant partie de la frange la moins éduquée de la population, qui ne comprend pas le monde dans lequel il vit ».
De suite, nous avons affaire à des poncifs sur l’électorat lepéniste. Tout le monde sait que l’électorat est plutôt jeune désormais, parfois issu de l’immigration, il suffit de s’intéresser aux enquêtes d’opinions et à ce qu’elles valent bien entendu, mais on nous ressert des lieux communs sur ce que serait, aux yeux d’un gauchiste imaginé par le fasciste, un électeur FN.
« J’ai la vingtaine et quelques années, je vis avec à peine 500 euros par mois, j’écoute du metal et de l’électro en passant par du rap, j’ai passé tout mon secondaire dans une ZEPet j’ai habité dans une banlieue encore après mon bac, j’ai été élevé dans une gauche Canal+ et, chez nous ,le bouton « 1 » de la télécommande est resté à l’état neuf ».
Boum patatra, tout est censé s'effondrer pour le lecteur de rue 89, non cet électeur là, il est précaire, branché, prolo, ayant tété aux mamelles de la gauche télévisée. Il est d’ailleurs trop branché, trop caricatural : il écoute du métal et de l’électro et du rap…Décidément, ce jeune là est dans le coup, enfin, selon les poncifs cette fois du fasciste sur ce que serait un « crasseux » comme ils appellent les jeunes de gauche. Pour faire plus vrai encore, dans leur mythologie du jeune de gauche, il aurait fallu ajouter la drogue et les dreads-locks mais passons. Là, le jeune n’est pas pourri par la télé, puisqu’il vous le dit, il ne regardait que canal +, cette chaine de « gauche », du moins selon les fascistes.
« J’ai toujours eu d’excellentes notes au cours de ma scolarité, avec notamment un 20 sur 20 en histoire-géo pour mon bac blanc, et je suis des études supérieures en étant à quelques semaines d’un master avec mention bien ».
Cette fois on assoit un personnage sérieux dans la vie, pas imbécile du moins selon des critères scolaires. On coupe l’herbe sous le pied de la gauche supposée paternaliste qui aurait vite conclu que ce jeune n’a pas eu accès à une bonne éducation. Non, ici, nous avons affaire à un lettré certifié par l’éducation nationale, l’alphaet l’omégades sociaux-démocrates . Il va falloir jouer serré sur d’autres arguments que l’éducation pour expliquer le parcours de ce jeune. C’est ce que cherche le fasciste en désarçonnant les arguments classiques de la gauche sur l’éducation et l’accession à la culture qui empêcherait la fascisation des esprits. Or, on sait depuis longtemps qu’il existe des penseurs fascistes parfaitement maîtres de leurs idées, forgées sur les bancs d’universités, professées aussi parfois comme pendant longtemps à Lyon.
« Il y a une quinzaine d’années encore lorsque j’allais à un repas avec mes parents, et que j’entendais des convives dire qu’ils n’aimaient pas les Arabeset qu’ils votaient Le Pen, je sortais discrètement de la pièce pour aller dehors cracher sur leur bagnole. Mes potes au collège s’appelaient Abdelkader et Saïd et je vomissais avec eux les « fachos ».Au lycée, j’ai signalé à la direction, qui m’emmerdait pour des broutilles, que des élèves néonazis se pointaient avec « Mein Kampf » au bahut ».
Il s’agit ici d’une vision romantique de l’antiraciste de gauche à la petite semaine qui entend le discours sur les arabes et se rebelle, le vilain, en crachant sur des voitures, Dans la mythologie fasciste sur le gauchiste, ce dernier est toujours une « taffiole » incapable d’un affrontement physique et se vengeant anonymement sur les biens d'autrui. Cette représentation d’un type veule qui crache sur des bagnoles ou qui dénonce ses camarades à l’administration est la vision typique du fasciste sur l’antiraciste de gauche, pleutre et inepte. Mais l’argument classique du raciste professionnel est tout de même un peu éculé: « moi j’ai des potes étrangers » qui est mis ici en avant, style « je ne suis pas mauvais, je connais même des arabes »
« Je vous emmerde, la gauche. Je vous ai appartenu corps et âmeassez longtemps pour avoir le droit de le dire, haut et fort. Je n’ai aucune leçon à recevoir de vous. Entre les deux tours de 2002, j’avais 15 ans, et j’ai défilé contre Jean-Marie Le Pen ».
Là encore, la vérité crève les yeux : personne à gauche ne pense que la gauche est un bloc monolithique,seul le fasciste croit que du PS au Front de Gauche en passant par le NPA, la gauche est toujours la gauche, celles des goulags et de la répression. Nous avons souvent entendu dire d’un militant de gauche qu’il emmerdait tel ou tel parti ou groupes ou groupuscules, mais jamais qu’il emmerde « la gauche », comme genre en soi.
C’est une nouvelle preuve que la plume acerbe de ce jeune est celle d’un vrai fasciste.De même l’argumentaire d’appartenir « corps et âme » relève de la rhétorique et de l'imaginaire fasciste qui repose d’une part sur la dualité âme-corps présente dans toutes les philosophies droitistes, niant ainsi le monisme de la matière comme seul composant de l’univers et ensuite sur un engagement moral d’appartenance à un groupe pour l’honneur très présent dans les groupes fascistes. Personne n’a jamais entendu un militant communiste parler avec cette sémantique de l’appartenance corps et âme pour la cause. Le militant de gauche parlera plus de « dévouement », « d’engagement », pas d’appartenance d’ordre clanique. De plus, la mise en avant de la moralité dans la sémantique « leçons à recevoir » est tout aussi étrangère au vocable de gauche.
« Ce qui crée la « division » dans ce pays, ce ne sont pas les paroles des politiques. Ces dernières ne sont que le reflet des aspirations qui viennent de la base. Ce qui crée la « division », c’est la présence de plusieurs peuples distincts sur un même territoire, à force d’immigration massive sur des dizaines d’années, démarche irresponsable dans le meilleur des cas, diaboliquedans le pire des cas. Sarkozy n’a fait que récupérer la colère qui couvait, il ne l’a en rien créée. Le mot « racailles », Nicolas Sarkozy ne l’a pas inventé, il l’a repris de la bouche de cette dame qui lui parlait à la fenêtre, parce qu’elle vit là-bas, elle ».
La thématique de la division, ne correspond pas à celle d’une jeune de gauche, fusse-t-il désenchanté. La plume acerbe dérape et parle d’immigration massive, de « diabolisation », vocable éminemment lepéniste. Enfin, l’argument une nouvelle fois moral de « vous pouvez pas comprendre vous n’y vivez pas » vient finaliser ce paragraphe. Argument souvent mis en avant par les fascistes qui estiment que les « gauchistes-crasseux » sont des fils à papa qui vivent dans les villes intra-muros et non dans les banlieues et qu’ils ignorent donc la réalité des faits.
« C’est un « jeune » qui vous parle, vous aimez tellement ce mot, un jeune qui constate que la « division », c’est vous qui l’avez provoquée, encouragée, en important ici des populations qui nous étaient hostiles, par souvenir de la guerre d’Algérie, en les rendant encore plus hostiles avec le mouvement « antiraciste », avec votre « marche des Beurs », en les appelant à revendiquer leurs origines tout en nous contraignant à avoir honte des nôtres, en apprenant à tous que tout ce qui était « de souche » était nazi, colon, ignoble à tout point de vue, en nous effaçant littéralement de votre « diversité ». « Vous avez créé ce racisme dont vous ne parlez jamais, pourtant largement majoritaire dans les faits : le racisme de ceux qui nous appellent « les faces de craies » . Je vous emmerde, tellement profondément, vous ne pouvez même pas l’imaginer. Votre « multiculturalisme »,je l’ai pris en pleine gueule. Vous m’avez fait croire qu’ils étaient français, ceux-là même qui m’insultaient de « sale Français » quand c’était pas « sale Blanc ».
Nouvel argument fasciste : l’image du jeune, ce type à casquette qui écoute donc un peu de tout, ce révolté pour qui l’on fait tout et qui ne donne rien en retour à la société. C’est à ce jeune, fragile, que l’on impose le multiculturalisme. Une erreur ici, le multiculturalisme n’est pas enseigné en France. A la rigueur, on parlera en éducation civique de la fraternité au sein de la République, mais le terme même de multiculturalisme est étranger au vocable officiel, mais très récurrent dans la syntaxe fasciste où il s’articule comme la cause des maux des « pauvres blancs ». De plus le terme « de souche » est quasiment un copyright issu des rédacteurs du blog F de Souche et aujourd’hui véhiculé par les fascistes en opposition aux « CPF », chance pour la France, terme ironique désignant les personnes issues des minorités (arabes notamment). Donc, ce prétendu « jeune homme de gauche » jusqu'à une date récente possède bien des arguments et des phraséologies du parfait fasciste contemporain et surfe allègrement et à l’aise sur tous ces concepts. Etrange tout de même d'avoir été si longtemps un jeune homme de gauche parfait et de se couler si vite dans le moule fasciste, au point de ne pas même oublier la bonne vieille Algérie Française...
Mais en fait, peu importe que ce jeune homme en soit vraiment un, et pas une vieille barbe du FN qui s'amuse, peu importe qu'il se soit pensé comme étant de gauche par le passé...ce qui est grave, c'est qu'un média comme Rue 89 publie comme un « témoignage » ce qui est pure construction idéologique au même titre qu'un tract de propagande classique.
Pure construction idéologique parce que le monde et la France telles qu'elles sont décrites par ce texte n'existent pas.
Rappelons que le « témoin » est censé parler de son expérience depuis 2002 : or à lire notre « jeune ingénu », on a l'impression qu'il s'agit plutôt d'un texte relatif aux années 80, quand la gauche était au pouvoir...tout simplement, parce qu'à aucun moment la politique concrète de la droite, qui a appliqué nombre de mesures du programme du FN depuis 2002 n'est abordée ou remise en cause.
Plus généralement, le jeune homme qui nous parle ici, affirme être un étudiant prolo vivant avec 500 euros par mois. Mais dans son « témoignage » sur ces dix années , que nous raconte-t-il de concret, comme raisons à sa révolte ?
Deux anecdotes sur quatre tournent autour des filles : c'est d'abord en quatrième, l'une d'elles qui repousse ses avances, alors qu'elle était blonde « parce qu'elle aurait peur de sortir avec un Blanc à cause des Arabes ». C'est ensuite une amie qui se fait draguer lourdement par d'autres adolescents dans le bus. En résumé, la vie amoureuse adolescente de notre « témoin » a été un peu creuse et difficile, souffrance banale dans la société moderne, et au jeu de la concurrence entre mâles, il s'est trouvé mis en minorité par d'autres petits cons.
Devient-on fasciste pour cela ? Non, sauf si évidemment, pour diverses raisons d'éducation et d'inclinations, on rêve de la domination absolue sur un cheptel de femmes qui seraient les nôtre par la loi de la race et de la domination patriarcale. C'est manifestement le rêve de ce jeune fasciste, qui sur son blog, reprend les balivernes sexistes de Soral et crache sur le féminisme comme par exemple dans cet article.
Dans la vision de Soral, comme dans celle de la plupart des fascistes, comme Zemmour, l'homme moderne se sent forcément hostile au féminisme et fait juste semblant de s'en accommoder, mais a en réalité honte de sa prétendue soumission. Raison pour laquelle ce texte au fond renvoie le message suivant : être de gauche, c'est être un faible, qui accepte la domination d'autres hommes et le vol des femmes.
Deuxième « traumatisme » précis évoqué par notre jeune homme : en classe, les cours d'instruction civique auraient été désertés pendant le Ramadan, à l'heure de la rupture du jeûne. Une coincidence servie sur un plateau halal : les cours d'éducation civique du jeune homme se situaient comme par hasard en fin d'après-midi, et lui ont permis de voir la désertion de ces vilains non intégrables ...Et le reste est à l'avenant : le même jeune homme dont tous les meilleurs amis sont arabes, comme il prend bien soin de le mentionner est également la cible quotidienne de ces mêmes arabes de son quartier...Alors, amis ou agresseurs ?
Bref, aucun des exemples donnés n'est fiable, aucun ne devrait retenir l'attention d'un journaliste digne de ce nom, surtout quand notre jeune homme se garde bien de donner un quelconque élément sur la nature de son engagement à gauche comme sur la manière concrète dont il a rejoint l'extrême-droite, dont il ne se cache guère d'être militant actif sur son blog.
Et surtout quand cet étudiant précaire lambda des années 2000, à aucun moment de son témoignage ne fait même UNE référence à ce qui préoccupe normalement un jeune de sa génération sans le sou non orienté politiquement : le coût des études, la difficulté à trouver un emploi correspondant à ses qualifications, l'accès au logement. Etrange militant de gauche des années 2000 qui n'a comme seule référence de lutte les "manifs anti-Le Pen", mais ne dit absolument rien sur ce qui a mobilisé la jeunesse dans ces années là, de manière unitaire, par exemple la révolte contre le CPE.
Alors l'intérêt de ce « témoignage »?Un seul, en fait, persuader les gens de gauche que c'est mal d'être antiraciste, parce que cela induirait de négliger la majeure partie du prolétariat pour ne s'occuper que d'une minorité fantasmée.
Il se trouve que c'est le discours tenu non seulement par l'extrême-droite et le FN depuis des lustres, mais aussi repris par certains idéologues et politiciens issus de la gauche institutionnelle et médiatique, tous préoccupés de ne pas s'aliéner les voix du FN. De Manuel Valls à Ségolène Royal, la reprise des discours et des pratiques nationalistes est cependant toujours allée de pair avec des positions économiques très droitières et absolument pas dans l'intérêt de ces « petites gens » qu'ils prétendent défendre.
La reprise de ce prétendu « témoignage » , en fait argumentaire classique d'extrême-droite, par un média comme Rue 89 illustre donc bien une réalité, mais qui ne réside pas dans les fantasmes du texte : cette réalité, c'est la convergence de vue entre une partie de la social-démocratie, de la droite classique et du FN. Celle du « diviser pour mieux régner », qui consisterait à persuader une partie des forces vives des prolétaires de gauche qu'il faudrait abandonner les valeurs universalistes offensives du mouvement ouvrier, « composer avec le réel » et renoncer à l'antiracisme absolu, à l'appel à l'unité de tous contre le fascisme et la réaction.
En réalité, c'est évidemment le contraire qui est nécessaire et cela commence par refuser absolument le débat avec les fascistes, à ne pas les laisser diffuser leur propagande même dissumulée sous la forme assez classique du prétendu "témoignage perso" .Assez classique dans la mesure ou ce texte est dupliqué à des centaines d'exemplaires, tous aussi creux et improbables, tous contenant comme par hasard les mêmes anecdotes avec les filles qu'on n'a pas eues et les amis arabes qu'on aimait trop, sur la rubrique Virages d'Opinion de Fdesouche.
Rue 89 fait exactement le contraire depuis des mois, multipliant par exemple les « portraits individuels de militants lambda du FN » sans jamais s'étonner qu'absolument TOUS prétendent venir de la gauche. A la fin, l'on s'étonne que le FN n'ait pas fait quarante pour cent avec cet afflux de nouveaux électeurs qui aurait du s'ajouter aux 17 pour cent qui votaient déjà FN en 2002 !
Rue 89 laisse la possibilité aux fascistes de s'exprimer et d'envahir les commentaires des articles , alors même que sa rédaction sait parfaitement que Fdesouche met ses articles en lien pour que ses militants viennent faire de la propagande.
C'est maintenant un pas supplémentaire qui est franchi avec ce prétendu « témoignage ».
La moindre des choses serait donc que Fdesouche renvoie l'ascenseur en publiant celui d'un journaliste de Rue 89 , « Je suis de gauche, mais mon métier c'est d'offrir des tribunes au FN ».
Chaque fois qu’une erreur se présente dans un système, un calcul, un algorithme, il est du devoir de l’informaticien, du scientifique, du calculateur de l’éliminer tout simplement, afin de rendre le calcul possible. A nous d’éliminer l’erreur système de nos médias et de nos réflexions en ne nous laissant pas dérouter par la propagande attrape-couillons des pisse-copies néo-fascistes.
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