JEAN-LUC MELENCHON EST UN SOCIAL-FASCISTE: UNE PREUVE...
Nous avons toujours émis l’hypothèse (avant que Mélenchon ne devienne un éventuel troisième homme, comme les médias bourgeois avaient érigé en icône François Bayrou en 2007) que la candidature de Jean-Luc Mélenchon est une candidature social-fasciste.
Les militants et sympathisants, grandissants a priori qui suivent le candidat du Front de Gauche, ignorent cela car leurs approches diverses et multiples de ce que devrait être une gauche « radicale » ou une gauche simplement reconnectée vers ses fondements, leur empêchent d’avoir une vue qui ne soit confuse et mutilée du monde. Ils croient encore au « grand soir » ou à la possibilité de « légiférer » « d’amender » le mode de production capitaliste, le rendre plus humain et ainsi faire « un monde meilleur ».
Lorsqu’on l’on avance nos hypothèses, comme celles-ci, Mélenchon est un social-fasciste, à la lumière du matérialisme dialectique qui nous sert de grille de lecture, il nous faut nous confronter au réel et ce réel doit nous donner des preuves des hypothèses avancées, auquel cas la belle théorie n’est qu’une fleur stérile et caduque.
Jean-Luc Mélenchon représente donc une forme de social-fascisme : Qu’est-ce que le social-fascisme ? Nous avons redéfini largement ce concept hérité de la IIIème Internationale en le mettant au goût du jour, car le marxisme n’est jamais un dogme, mais une théorie vivante qui varient, qui évoluent et qui prend en compte les changements de la société humaine.
Est social-fasciste une idéologie (et l’homme qui l’a défend) qui derrière des apparences de « gauche » avec des thématiques récurrentes (éducation, réduction du temps de travail, santé…) défend en fait des thèses issues de la classe bourgeoise comme le patriotisme (économique ou/et sociétal), la stigmatisation de certaines franges de la bourgeoise sans remise en cause de l’intégralité de la classe bourgeoise, les valeurs d’une nouvelle morale face à des délinquants notamment financiers (ce que l’on nomme parfois les « Banksters » ou avec mépris les « gens de Wall-Street » ou « de la City »).
Le social-fascisme, ce sont certains critères:
1./ Tout d’abord c’est l’admission du culte du chef, exaltation du dépassement individuel (on voit comment la campagne de Mélenchon est lié à ce culte avec l’organisation du rassemblement place de la Bastille et la campagne d’affiche « place au peuple » avec en guise de »peuple » rien d’autre que le portrait du chef)
2./ C’est l’exacerbation de la nation et du nationalisme (C’est le fameux discours sur le produire en France, sur les valeurs de la nation, fusse-t-elle métissée)
3./ C’est l’admission de l'économie de marché (pour tout ou partie de la population) et du corporatisme (C’est le discours qui admet qui faut mettre en valeur les savoir-faire français)
4./ C’est la désignation des boucs-émissaires (Les grandes familles de la finance, les « banksters » « ceux de Wall-Street »)...) responsable des « dérives » du capitalisme.
Le social-fascisme est le socialisme dans les paroles, le fascisme dans les faits.
Alors que nous livre le fait que Jean-Luc Mélenchon se soit retrouvé à la remise de la Légion d’Honneur de Patrick Buisson ?
Qui est Mélenchon tout d’abord ? Il est un ancien membre de l’organisation trotskiste OCI, comme Lionel Jospin, il rejoint le PS en 1977. Il fonde la « gauche socialiste » en 1988. Il quitte le PS en 2008 et fonde le « parti de gauche » en 2009. Il professe une « révolution par les urnes », soutient les gouvernements de Hugo Chavez et d’Evo Morales.
Qui est Patrick Buisson ? C’est un journaliste de profession, issu de l’Action Française, groupe royaliste d’extrême-droite, fils de grands bourgeois, de l’aristocratie d’Etat (son père était directeur EDF), qui en 1968 sera vice-président de la FNEF, une organisation estudiantine de Droite. Il rédigea un mémoire de maitrise sur « l’Algérie Française », puis par la suite sera journaliste d’extrême-droite à Minute et au Crapouillot. Il deviendra Directeur de Minute en 1986 et prônera le rapprochement entre le FN et le RPR. Il dirigera ensuite le magasine de la haute-bourgeoisie Valeurs Actuelles. Dans les années 2005 il se rapproche de Nicolas Sarkozy, devient conseiller spécial du président de la république après l’élection de Nicolas Sarkozy. En 2007, il obtient la légion d’honneur de la main du président de la République sous les lustres de la république avec comme invité, un certain Jean-Luc Mélenchon.
On pourrait dire que ces deux itinéraires n’ont rien de commun. Pourtant, ce qui caractérise l’un et l’autre, c’est l’anticommunisme primaire. Mélenchon s’est engagé dans des organisations trotskistes puis au PS et Buisson au sein de la presse d’extrême-droite. Ils ont tout deux en haine le communisme véritable, pas ce communisme de foire du P « C »F. Le communisme "nationaliste" du P"C" F est d'ailleurs mis en avant par les deux tristes sires, comme une valeur fondatrice de la nation française.
Comment un leader de la gauche « de gauche » peut-il se retrouver invité à la remise de la légion d’honneur du directeur de la chaîne de télévision Histoire, un enfant de la haute-bourgeoisie toujours ancré très à droite et nationaliste ?
Buisson ne peut confesser l’erreur de parcours de jeunesse comme souvent, puisqu’il fut directeur de Minute. Mélenchon ne peut que bafouiller on ne vient pas à l’Elysée sans carton d’invitation. Ce n’est pas un hasard.
Ce fait prouve juste que Jean-Luc Mélenchon est un homme à l’idéologie social-fascisme, que son social-patriotisme économique (il faut produire français), son révolution (par les urnes) sont des sémaphores qui s’agitent mais qui détournent le prolétariat des vrais valeurs du combat de la lutte de classe.
Jean-Luc Mélenchon est un social-fasciste, car il ne reconnait pas la valeur de la lutte de classe, pense changer les choses du point de vue de la bourgeoisie, comme autrefois les aristocrates qui donnaient leurs croutes aux miséreux, en essayant ici par les urnes de changer un peu de choses, beaucoup pour la petite-bourgeoisie peut-être, mais très peu à la marge ou pas du tout pour le prolétariat.
N’oublions jamais que pour que la bourgeoisie existe (dont Mélenchon) il faut que le prolétariat soit exploité. Mélenchon est un bourgeois, tirons en les conséquences qui s’imposent.