Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

DRAPEAU ROUGE ET QUESTION NATIONALE 3. Les nations au sein de la France

Publié le par redskinhead de France

II./ LA QUESTION GLOBALE NATIONALE ET SES PROBLEMATIQUES

Lénine, comme Staline ensuite, nous rappelle que chaque nation a droit à sa propre autodétermination (Lénine La révolution socialiste et le droit des nations à déposer d’elles-mêmes-1916-).

« Le socialisme a pour but, non seulement de mettre fin au morcellement de l'humanité en petits Etats et à tout particularisme des nations, non seulement de rapprocher les nations, mais aussi de réaliser leur fusion. Et, précisément pour atteindre ce but, nous devons, d'une part, expliquer aux masses le caractère réactionnaire de l'idée de Renner et de O. Bauer sur ce qu'ils appellent l'«autonomie nationale culturelle» et, d'autre part, revendiquer la libération des nations opprimées, non pas en alignant des phrases vagues et générales, des déclamations vides de sens, non pas en «ajournant» la question jusqu'à l'avènement du socialisme, mais en proposant un programme politique clairement et exactement formulé, qui tienne tout particulièrement compte de l'hypocrisie et de la lâcheté des socialistes des nations oppressives. De même que l'humanité ne peut aboutir à l'abolition des classes qu'en passant par la période de transition de la dictature de la classe opprimée, de même elle ne peut aboutir à la fusion inévitable des nations qu'en passant par la période de transition de la libération complète de toutes les nations opprimées,c'est-à-dire de la liberté pour elles de se séparer»

et plus loin :

« … les socialistes des nations opprimées doivent s'attacher à promouvoir et à réaliser l'unité complète et absolue, y compris sur le plan de l'organisation, des ouvriers de la nation opprimée avec ceux de la nation oppressive. Sans cela, il est impossible de sauvegarder une politique indépendante du prolétariat et sa solidarité de classe avec le prolétariat des autres pays, devant les manoeuvres de toutes sortes, les trahisons et les tripotages de la bourgeoisie.».

Les mouvements de libération nationale tentent-ils de procéder à cette alliance nécessaire avec la classe ouvrière de la « nation oppressive » telle qu’ils la considèrent ? Dans le cas français qui nous intéresse aujourd’hui, cela est probable que non. Les mln se soucient peu des conditions de travail des « autres français », de la situation de la classe laborieuse sur l’ensemble du territoire dont ils critiquent les frontières. Il n’existe pas de politique de solidarité entre ces mln et d’autres organisations MLM françaises, si ce n’est parfois une caution des dernières pour les premières. On voit même apparaître des syndicats de défense propre à une « nation » : Syndicat des travailleurs corses, syndicat breton de l’enseignement. Bien entendu, il n’y a pas de critères « éthnique » derrière ces enseignes, un « non-national » exerçant son activité au sein de la « nation » concerné peut se syndiquer dans ses organisations, mais de fait, ces syndicats se coupent de la volonté de s’unir aux autres membres de la classe laborieuse, fusse-t-elle d’une « autre nation ».

Staline dans la question nationaleémet cet avertissement :

«le mouvement national ou bien prend un caractère de masse, en gagnant toujours du terrain (Irlande, Galicie), ou bien il se transforme en une suite de petites échauffourées et dégénère en scandale et « lutte » pour les enseignes de boutiques (certaines petites villes de Bohême).».

Les mouvements bretons, corses et basques sont-ils le fruit d’un mouvement de masse ? Nous en doutons. S’agit-il d’une lutte pour des « enseignes », cela serait peut-être exagéré que de l’affirmer, il y a un malaise bien réel.

Toujours plus en avant dans son texte Staline souligne :

« Les restrictions à la liberté de déplacement, la privation des droits électoraux, les entraves à l'usage de la langue, la réduction du nombre des écoles et autres mesures répressives atteignent les ouvriers autant que la bourgeoisie, sinon davantage. Une telle situation ne peut que freiner le libre développement des forces spirituelles du prolétariat des nations assujetties ».

Le breton est-il entravé dans sa liberté de déplacement, voit-il ses écoles réduites à néant, voit-il sa liberté contrainte, ne peut-il parler Breton, écrire breton ? Même le Manuel d’Economie populaire du PCMLM est forcé de reconnaître en ce qui concerne la nation bretonne :

« Ont lieu ainsi en 1966 les premières actions illégales du Front de Libération de la Bretagne, devenu en 1968 le FLB-ARB (Armée Républicaine Bretonne). Est crée en 1974 le Front Socialiste Autogestionnaire Breton, en 1982 Emgann (" Combat "). Pourtant aucun groupe ne réussit à avoir une ligne révolutionnaire correcte, toutes les organisations dépendant au mieux de la gauche de la bourgeoisie nationale. La ligne révolutionnaire s'oppose à une Bretagne " régionale " favorisée par l'Union Européenne ou le fédéralisme etc., elle rejette ces illusions de la gauche de la bourgeoisie nationale, comme elle rejette la droite de la bourgeoisie nationale, qui prône une unité " celtique " et défend une culture fondée sur la période pré-nationale de la Bretagne géographique. L'existence de la nation bretonne ne peut exister qu'en tant que mouvement de libération nationale, sous la direction de la classe ouvrière, alliée à la paysannerie et la petite-bourgeoisie, et éventuellement une partie de la gauche de la bourgeoisie nationale. La bourgeoisie nationale est incapable d'assumer la nation : la droite de la bourgeoisie nationale est obligée de chercher dans le passé (les " celtes "), tandis que la gauche de la bourgeoisie nationale est obligé de chercher dans le futur (une " région " reconnue au sein de l'Union Européenne, une fédération européenne, etc.).Une tâche des communistes de France est de soutenir la lutte de la nation bretonne pour sa reconnaissance et son droit à l'autodétermination. »

En revanche, l’algérien depuis 1870 et jusqu’en 1962 ne pouvait se déplacer librement notamment pendant la guerre, il faisait partie d’un collège électoral l’empêchant par un système censitaire d’élire ses représentants, la bourgeoisie nationale allant même jusqu’à utiliser des codes couleurs spécifiques pour ce collège électoral où les « mauvais » bulletins de vote portaient la couleur du malheur dans la tradition musulmane , l’essentiel des algériens de l’époque étant illettré, ce système fonctionnait à merveille. Nous étions en plein système colonial, où l’impérialisme français devait trouver des débouchés économies pour développer sa croissance.

Bien entendu au lendemain d’une révolution prolétarienne, il nous faudrait nous poser la question de la reconnaissance du droit à l’autodétermination, si toutefois la classe laborieuse bretonne (ou autre) s’inscrit à cette tendance.

De même nous demandons, le Corse est-il entravé dans ses déplacements ? N’existe-il pas une certaine autonomie fusse-t-elle démocratique et bourgeoise ? Aujourd’hui, au sein de la démocratie bourgeoise, les peuples « opprimés » ne peuvent-ils choisir librement des représentants ? Si, et ils en élisent d’ailleurs.

Déjà la question corse est plus ardue du fait d’une situation géographique déterminée. Il s’agit d’une île dont la bourgeoisie raffole. Elle édicte des règles d’urbanisme qu’elle ne respecte pas pour obtenir elle-même une villa au bord du littoral.

Là encore relisons le Manuel d’Economie Populaire du même PCMLM :

« Le terme de " FLNC " ne consiste qu'en la branche armée, la branche politique du mouvement corse prenant diverses formes, le plus souvent celle de parti se présentant aux élections. C'est une différence majeure avec les mouvements de libération nationale ayant existé et suivant le schéma expliqué par Mao : le Parti dirige l'armée et organise le front. Il s'ensuit une ligne militariste très claire, tombant naturellement dans le réformisme armé.Représentant qui plus est au mieux la bourgeoisie de gauche, la ligne politique oscille entre l'affirmation de la nécessité de l'indépendance et l'autonomie. Le pragmatisme est le maître mot, ce qui fait que l'Etat français, par diverses retouches, a réussi à contenter le " centre " du mouvement et bloquer l'émergence d'une ligne de masse indépendantiste. De fait, la Corse est un pays de type semi-féodal semi-colonial. Son existence en tant que nation est niée, son développement économique est bloqué, ses structures bourgeoises bureaucratiques maintenues à bout de bras par la France, ainsi que ses structures féodales. Le chauvinisme anti-corse est très largement diffusé parmi les masses en France, et la tâche internationaliste des communistes est de combattre ce chauvinisme sans jamais transiger dans le soutien à la lutte de libération nationale du peuple corse. Le droit à l'autodétermination de la nation corse est un objectif essentiel des communistes de France. »

Là encore, les corses sont-ils enclins, notamment la classe ouvrière à rompre avec la démocratie bourgeoise. Les demandes d’indépendance de la Corse sont d’ailleurs de plus en plus rares dans les mln corses. On fait place à une autonomisation de cette région, on souhaite avoir de nouveaux droits, on ne souhaite guère édifier un système socialiste.

La problématique basque est dès plus singulière et peut se schématiser grossièrement dans cette équation : 4+3=1. Les 4 parties du Sud (espagnoles) du pays basque et les 3 départements français « du nord » où se trouve le peuple basque doivent former un seul et même Etat.

Il semble ici y avoir une véritable volonté populaire de rompre avec les deux états qui se partagent « le gâteau ». En ce qui concerne le volet français « le nord » du pays Basque, le Manuel d’économie populaireindique :

« Etant donné qu'au Sud, le régime de " l'autonomie " est un cadeau fait à La bourgeoisie compradore basque vendue aux Espagnols pour qu'elle participe elle-même à l'exploitation des masses populaires (avec notamment la " police basque "), et qu'au Nord la bourgeoisie ne veut même pas entendre parler d'une modification départementale, les patriotes basques ne peuvent que devoir reconsidérer le néant de valeur de l'autonomie de type fueros et assumer intégralement les principes communistes de la Libération Nationale.La tâche des communistes de France est de soutenir la nation basque dans son juste combat pour le droit à l'autodétermination».

Certains s’accommodent de l’autonomie régionale donnée par l’Espagne, d’autres sont sur des revendications du réformisme armée comme ETA. Le Manuel souligne aussi que le peuple basque à droit à l’autodétermination.

Nous avons donc envisager les nations bretonnes, corses et basques. A chaque fois, il est à retenir que les mln présents sont loin d’être satisfaisants en terme de lutte de classe, soit ils en nient l’importance, soit ils en diminuent l’impact. Ce qui semble prédominer, c’est la lutte des « races » plus que la lutte des « classes ».On ne voit pas les classes ouvrières et laborieuses de ces trois nations se battre pour leur autodétermination, tout en tendant la main aux classes laborieuses dites « françaises ». En fait ce qui prédomine ici, c’est le nationalisme petits-bourgeois, le corporatisme et le chauvinisme. Par ailleurs, dans aucun des cas évoqués, violence n’est faite complètement par l’Etat français à l’expression des particularités régionales, en tout cas la bourgeoisie nationale ne poursuit guère plus le breton, le basque, le corse dans ses agissements quotidiens que le picard, le normand, le chtimi, sauf bien entendu en cas de lutte armée, mais guère plus alors qu’un chtimi qui prendrait les armes pour libérer Lille !

Bien entendu dans les trois cas sus-mentionnés la définition canonique de la nation donnée par Staline s’applique : « la nation est une communauté humaine stable, historiquement constituée ».Nous avons à l’origine affaire à des nations, mais il ne faut oublier que ces nations ont été intégrées de longue date à la nation française.

Quel intérêt pour le marxiste de savoir ces micros-nations intégrées à une « macro-nation » comme la France ? Tout simplement parce que le rapport de force des classes laborieuse est bien plus important au niveau d’un grand Etat, possédant une culture commune, qu’au sein de petits Etats possédant chacun leurs langues.La France, par assimilation parfois violente il est vrai a réussi à structurer une nation. En 1789, la bourgeoisie, dont l’avant-garde s'organisa en partis, a mené contre les féodaux, favorables au cloisonnement, une lutte de classe qui tendait à renverser les barrières douanières intérieures au pays, à établir le libre échange entre les diverses régions du pays, à unifier le territoire national, à l'élargir. Ses partis, ses théoriciens élaborèrent à cette fin une idéologie réclamant « l'unité de la nation », plaçant «la nation au-dessus du roi », exaltant « l'amour de la patrie ». En France, la révolution bourgeoise fut ainsi conduite, contre les rapports féodaux de production, au cri de « Vive la Nation ». Comme le régime féodal était devenu insupportable à l'immense majorité du peuple — paysans, petite bourgeoisie artisanale, intellectuels, etc., la bourgeoisie, mobilisant toutes ces forces et les dirigeant,isola et battit la féodalité. Dès lors, elle put étendre sans entrave les formes de la propriété bourgeoise (à la terre, par exemple) et donner à l'économie bourgeoise une impulsion grandiose (production et commerce).

A cette époque, la bourgeoisie révolutionnaire française incarnait, contre les féodaux réactionnaires, les intérêts de la majorité de la nation. C'est pourquoi elle fut patriote,face à la trahison des féodaux qui, dans l'espoir de retrouver la suprématie perdue, déclaraient la guerre à la nation (émigrés de Coblence; complot fomenté contre le peuple français par Louis XVI et Marie-Antoinette, en alliance avec les grands féodaux d'Europe).

Mais — et c'est là l'essentiel — il ne faut pas perdre de vue que la lutte nationale de la bourgeoisie toujours eu des raisons de classe. Or la classe bourgeoise est nécessairement une classe exploiteuse. Il en résulte que, si la bourgeoisie révolutionnaire a pu incarner l'ensemble des intérêts de la nation, le patriotisme de la bourgeoisie ne pouvait être qu'un aspect momentané de sa lutte. L'aspect principal et durable de la lutte nationale menée par la bourgeoisie, c'est le nationalisme.Cet aspect a pris de plus en plus d'importance à mesure que grandissait, face à la bourgeoisie exploiteuse, la classe exploitée, antagoniste, le prolétariat. Le nationalisme bourgeoisest conforme aux intérêts de la classe bourgeoise. Il considère et proclame comme négligeables les différences de classes à l'intérieur de la nation. Il préconise « l'union sacrée », c'est-à-dire, en fait, la subordination des intérêts de toutes les classes aux intérêts de la classe dominante, la bourgeoisie. Il vise ainsi à détacher le prolétariat de sa lutterévolutionnaire contre la bourgeoisie et c'est pourquoi le prolétariat ne peut se libérer de l'oppression de classe s'il ne combat pas le nationalisme, s'il laisse l'idéologie nationaliste gangrener ses rangs. Car c'est ainsi : pour éterniser sa domination, la bourgeoisie impose à toute la nation son idéologie; quand il faudrait dire « intérêt bourgeois », elle dit « intérêt national ».

La bourgeoisie a donc structurée la nation française, mais là n’est finalement pas le souci comme le dit Staline :

« … les ouvriers sont intéressés à la fusion complète de tous leurs camarades en une seule armée internationale, à leur prompte et définitive libération de la servitude morale à l'égard de la bourgeoisie, au total et libre développement des forces morales de leurs compagnons, à quelque nation qu'ils appartiennent».

Or il semble sur ce point évident qu’il est bien plus commode de rassembler des nations déjà fortes de leurs histoires communes au sein du mouvement international, que des nations qui se retranchent sur elles-mêmes.

« C'est pour cela précisément que le prolétariat conscient ne peut se ranger sous le drapeau national de la bourgeoisie ».

et le drapeau national de la bourgeoisie est aussi celui des nations bretonnes, basques et corses.

« La nation a le droit d'établir son autonomie, elle a le droit même de se séparer. Mais cela ne veut pas encore dire qu'elle doive le faire quelles que soient les conditions; que l'autonomie ou la séparation seront toujours et partout avantageuses à la nation, c'est-à-dire à sa majorité, c'est-à-dire aux couches travailleuses ».

C’est ici aussi un point important. Serait-il profitable aux ouvriers bretons de voir « leur pays » s’autonomiser ? De même pour la classe laborieuse basque et corse. Si la bourgeoise nationale a desservi le territoire métropolitain, de sorte que Paris en soit le centre névralgique, il n’en demeure pas moins que le territoire national comporte nombre d’usines de production, d’industries, de cultures agricoles pouvant servir la classe ouvrière toute entière. Or, en cas de révolution prolétarienne et de scission, il semblerait bien plus complexe de permettre, cette répartition territoriale. De plus, ce qu’il manque à l’ensemble de ces nations, c’est un marché national propre.

Staline d’affirmer encore dans son texte :

« On peut affirmer avec certitude que plus le pays est démocratique, moins il y a d'« attentats » à la « liberté des nationalités », et plus il y a de garanties contre les «attentats» ».

et de souligner pour le cas français par rapport à des minorités nationales (malgré la colonisation importante et inique de cette époque, notamment de l’Afrique du nord, nous sommes en 1913 !) :

« En France, assurément, il y a encore plus de «garanties », parce que la France est plus démocratique

que l'Allemagne ».

car Staline voit bien les risques d’une autodétermination nationale sur un petit territoire déterminé :

« On comprend, par conséquent, fort bien les « discours ardents » des orateurs à la VIIIe conférence du

Bund[1], demandant des « hôpitaux juifs », cette revendication étant motivée par ceci que « le malade se sent mieux parmi les siens », que « l'ouvrier juif ne se sentira pas à l'aise parmi les ouvriers polonais, qu'il se sentira bien parmi les boutiquiers juifs ».

C’est vers ce genre de dérives nationalistes, social-chauvines que risque de nous mener les mln au sein d’un territoire historiquement cohérent, bien qu’issu de l’assimilation à la fin du féodalisme des peuplades différentes, (gaulois, celtes, latins…). Ainsi si demain le peuple basque s’autodétermine, n’y a-t-il pas un risque de voir des bourgeois nationalistes tenter de contrecarrer la révolution prolétarienne et mettre Euskadi en proie au chauvinisme pur et simple ? Et de toute façon, le pays basque (ou toutes autres micro-nations) possède-t-il toutes les structures éducatives, sociales, hospitalières nécessaires à son auto-détermination adéquate au profit de la classe laborieuse?

« Il faut en dire autant du droit des nations à disposer d'elles-mêmes. Les nations ont le droit de s'établir à leur guise ; elles ont le droit de garder n'importe laquelle de leurs institutions nationales, qu'elle soit nuisible ou utile, personne ne peut (n'en a le droit !) intervenir de force dans la vie des nations. Mais cela ne signifie pas encore que la social-démocratie[2]ne luttera pas, ne fera pas de l'agitation contre les institutions nuisibles des nations, contre les revendications irrationnelles des nations. Au contraire, la social-démocratie a le devoir de faire cette agitation et d'influer sur la volonté des nations de telle sorte que ces dernières s'organisent sous la forme la plus appropriée aux intérêts du prolétariat ».

L’autonomie ou l’indépendance est une chose mais confier les rênes du pouvoir à un mouvement national révolutionnaire chauvin en est une autre. Il faut que toute libération puisse se faire dans l’intérêt du prolétariat et non de la classe exploiteuse qui elle-même peut avoir des velléités à quitter un état national, ne serait-ce que pour développer à ses fins le commerce et l’industrie.

Staline nous le rappelle, la plupart du temps :

« Ainsi l'autonomie nationale ne résout pas la question. Où donc est l'issue ? La seule solution juste, c'est l'autonomie régionale ».

 


[1] Mouvement austro-hongrois adepte d’une « troisième voie » au sein de la social-démocratie (sens contemporain) qui demandait notamment la possibilité d’une autonomie « nationale » notamment des juifs au sin d’un état et que Staline critique tout au long de sa Question Nationale. Ouvrage majeur du mouvement : Otto Bauer : Die Sozialdemokratie und die Nationalitätenfrage (La social-démocratie et la question nationale)

[2] Social-démocratie signifie dans ce texte de Staline le « mouvement communiste bolchévique».

 

Commenter cet article