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DRAPEAU ROUGE ET QUESTION NATIONALE 2. La nation française

Publié le par redskinhead de France

I./ LA SITUATION FRANCAISE ET LE CONCEPT DE NATION

Il nous faut donc définir la nation et la rapporter à notre problématique territoriale française (métropolitaine)[1]. La pensée bourgeoise admet très fortement des liens sociaux de type nationaux. Les idéologues bourgeois définissent la nation comme un ensemble de liens « naturels » bien plus importantes que les classes, qu’ils nient en général. Cette thèse est bien entendu profondément erronée.

Les liens nationaux n’ont pas toujours existé de toute éternité, même si cela nous semble quelque chose de pérenne depuis longtemps. Les nations sont le produit d’une lente évolution historique. En effet, c’est lors du développement du capitalisme qui abolit le morcellement féodal et aboutit à l’émergence d’un marché national que les différentes « peuplades » se transformèrent en nation, par intérêt économique. Comme l’écrira Staline (La question nationale -1913-) :

« La nation n'est pas simplement une catégorie historique, mais une catégorie historique d'une époque déterminée, de l'époque du capitalisme ascendant».

Pour un militant MLM et selon la définition indépassable de Staline (La question nationale-1913-),

« la nation est une communauté humaine stable, historiquement constituée ».

Elle répond à certaines caractéristiques :

1./ La communauté de langue

2./ La communauté de territoire

3./ La communauté de vie économique

4./ La communauté de formation psychique (qui se traduit par une communauté de culture).

La nation n’abolit pas les classes au contraire une nation est pénétrée par une lutte de parties hostiles historiquement, que sont les classes. Il y a bien un antagonisme de classe au sein de la nation, ce n’est pas pour rien par ailleurs que chaque nation essaye autant que possible d’exhaler un chauvinisme (sportif notamment) qui doit transfigurer les rapports de classe pour unir la nation.

De plus, la solidarité de classe déborde de la seule nation. Les capitalistes l’ont compris notamment à l’époque de l’impérialisme, à ses débuts par l’édification de trusts, puis aujourd’hui par un marché mondial, et Madoff en est l’exemple : l’ensemble des pays capitalistes est touché par la félonerie et le cynisme d’un seul individu.

La classe ouvrière et son avant-garde le prolétariat a un intérêt suprême : la jonction des différentes classes ouvrières des nations différentes dans le but de la révolution prolétarienne mondiale. Ramener ce principe à la France revient à dire que la classe ouvrière basque, bretonne, picarde, parisienne, lorraine, aquitaine, bourguignonne… a intérêt de voir la révolution prolétarienne triompher.

« …la nation française [est composée] de Gaulois, Romains Bretons, Germains, etc. Les traits spécifiques de la nation se sont constitués à la longue, dès la période précapitaliste, quand ils étaient encore à l'état embryonnaire et ne présentaient que des possibilités de constituer la nation si les conditions étaient favorables.La possibilité n'est devenue réalité qu'à l'époque du capitalisme ascendant avec son marché national, ses centres économiques et intellectuels. Le capitalisme a mis fin au morcellement féodal, il a stimulé les liens économiques interrégionaux, réuni les marchés locaux en un marché national unique. La communauté de vie économique s'est constituée, elle a engendré la communauté de culture et ainsi de suite. Le fond de ce processus étant le mode de production capitaliste, les liens nationaux créés étaient des liens bourgeois. » (Petit dictionnaire philosophique, 1955)

Dès lors ce n’est pas le drapeau de la « nation opprimée » qui faut lever mais bien celui de tout le prolétariat opprimé au quotidien à savoir le drapeau rouge.

 


[1] A la vue de la difficulté de la question, nous laissons pour l’instant en instance les luttes nationales des peuples néo-colonisés des DOM.

 

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